Catalogue des Publications Histoire contemporaine
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Auteur OSSORO Angela
Titre Perception de la mort et l’au-dela chez les Mongols d’Asie centrale, au XIIIe siècle, chez Jean de plan Carpin
Numero 37, 2021
Résumé de l'article: L’homme est « un etre pour la mort », disait le philosophe Martin Heidegger (1985, p. 186-187). Saint Augustin, historien du haut Moyen Age, l’un des Pères de l’Église, exprime dans Les Confessions (1993, 380 p.) son profond chagrin devant la disparition d’un ami cher. Entre la réalité de la mort et l’état d’affliction des vivants dans le deuil, il se pose la question de l’avenir de l’ame du défunt. Dans le contexte de contacts directs, au XIIIe siècle, la mort et les pratiques funéraires ont été au centre des représentations de l’altérité chez Jean de Plan Carpin. Le frère mendiant, envoyé du pape Innocent IV chez les Mongols, expose dans son récit de voyage la perception de la fin de la vie et l’appréhension de la continuité de l’ame du défunt des autochtones. La mort, comme le dit Robert Fossier (2007, p. 149), est une aventure individuelle, en tout siècle et en tout lieu. Selon les traditions propres aux civilisations, la perception de la mort et l’imaginaire de l’au-delà aboutissent à des interprétations ambivalentes. Ainsi, le paysage de la mort chez les Mongols n’échappe pas aux interprétations du moine franciscain. Mots-clés : Voyageur, Asie centrale, représentations, mort, au-delà.